Jeudi 22 septembre 2022
Écologie et soins psychiques
Nous constatons que les inquiétudes relatives au changement climatique sont de plus en plus présentes chez les personnes venant nous consulter. Au-delà de l’éco-anxiété, les effets de l’environnement sur le psychisme, que ce soit lors d’évènements aigus ou en rapport avec les changements climatiques à bas bruit, commencent à être documentés.
De même, la « solastalgie » désigne la souffrance des personnes confrontées à la transformation de leur milieu, doublée d’un sentiment d’impuissance.
Cependant, même si les thèmes des bienfaits et de la destruction de la nature sont abordés par de nombreux patients, l’écho dans les textes psychanalytiques en est faible.
Une hypothèse de cette négligence est peut-être à chercher du côté de la division occidentale entre nature et culture, ce « grand partage » séparant de façon radicale l’humain de son environnement physique.
Pourtant, en partageant le même corps, la même expérience et en multipliant les façons d’exister, nous pourrions considérer que nous sommes toutes et tous le même vivant.
La métamorphose serait ainsi la relation qui lie les espèces entre elles, le vivant et le minéral. Les éléments naturels qui viennent s’inviter dans nos rêves, les fantasmes, le devenir animal en seraient le témoignage.
Écologie et soins psychiques, donc, par les médiations animales, par les jardins thérapeutiques, partagés mais aussi communautaires, ouvriers, de subsistance.
Ainsi, le jardin partagé peut être le terreau de l’auto-gouvernement, mettant les relations de domination, d’obéissance et de sujétion hors-sujet.
Il est la forme archétypale de la société démocratique et écologique qui permettra à chacun d’« augmenter » le monde.
Afin que celui-ci ne devienne pas un monde de désolation.
Parviz DENIS, président de l’ASPIC
Inscription obligatoire sur :
19ème colloque du CH Les Murets : CONTRE NATURE (weezevent.com)
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